Comment bien choisir ses boutons poussoirs ?

Allumer la lumière, appeler un ascenseur, démarrer un appareil électroménager, déclencher une alarme… Les boutons-poussoirs sont des composants essentiels de la vie de tous les jours. Petits boutons simples en apparence, ils nous permettent d’interagir avec les machines et dispositifs qui nous entourent.

Aussi appelés commutateurs à bouton-poussoir, ils se déclinent en une multitude de tailles, formes, couleurs, matériaux… Pour vous aider à faire votre choix parmi la myriade de modèles proposés sur le marché, Enolec vous propose une liste des 10 critères clés à prendre en compte au moment de sélectionner un bouton-poussoir.

Qu’est-ce qu’un bouton poussoir ?

Un bouton poussoir est un dispositif de commande conçu pour établir ou interrompre un circuit de manière temporaire, lorsqu’on appuie dessus. Il s’agit d’un fonctionnement momentané : il ne reste actif que pendant la durée de la pression. Dès qu’on relâche le bouton, celui-ci retrouve automatiquement sa position initiale grâce à un mécanisme de rappel (le plus souvent un ressort).

Utilisé aussi bien dans les équipements domestiques que dans les systèmes industriels ou publics, le bouton poussoir permet ainsi de lancer une commande spécifique en un simple geste.

Où les boutons poussoirs sont-ils utilisés ?

Les boutons poussoirs font partie intégrante de notre vie quotidienne, on les retrouve par exemple sur :

Ils sont également présents dans les espaces publics (boutons pour traverser au passage piéton, distributeur automatique…), les transports en commun (bus, métro, train, tramway…) ou encore dans l’industrie (chariot élévateur, machine-outils, bouton d’arrêt d’urgence…).

10 critères pour bien choisir son bouton poussoir

Voici les 10 principaux critères à prendre en compte au moment de choisir un bouton poussoir :

1.  Le mode de fonctionnement

La plupart des commutateurs à poussoir sont momentanés (ou monostables), c’est-à-dire qu’ils ne modifient l’état du circuit que pendant la durée de la pression. Toutefois, il existe également des boutons maintenus (ou bistables). Ces derniers vont conserver leur position après l’action : une première pression active le circuit, tandis que la seconde l’interrompt.

En fonction de l’usage que vous souhaitez en faire, veillez donc à choisir un bouton adapté. Par exemple, pour déclencher une sonnerie (sonnette, klaxon…), il faudra choisir un modèle monostable. En revanche, pour commander l’allumage d’un luminaire ou l’extinction permanente d’un appareil, il faudra sélectionner un modèle bistable.

2. Le type de contact

Avant votre achat, vérifiez aussi le type de contact du bouton. On distingue principalement deux types de contacts électriques :

• Contact normalement ouvert (NO) : au repos, le circuit est coupé. Le courant ne passe que lorsqu’on appuie sur le bouton.
• Contact normalement fermé (NC) : ici, le courant passe tant qu’on ne touche pas au bouton. Quand on appuie dessus, le circuit est interrompu.

Il existe aussi des commutateurs qui combinent les deux types de contacts (NO + NC). Lorsqu’on appuie, une partie du circuit s’ouvre pendant qu’une autre se ferme.

3. Les fonctions électriques

Pour éviter les risques de pannes, coupures de courant , surchauffes et autres dysfonctionnements, assurez-vous également que les caractéristiques de vos boutons correspondent à votre installation électrique. Regardez notamment la tension (en volts) et l’intensité (en ampères) que le poussoir peut supporter ainsi que le type de courant (alternatif ou continu).

4. Le diamètre

Le diamètre du bouton est un autre élément à ne pas négliger : il doit correspondre au perçage prévu dans votre boîtier ou votre panneau. Les tailles les plus fréquentes sont 16 mm, 22 mm et 30 mm. Plus le bouton est large, plus il est facile à manipuler et visible, ce qui peut être utile dans les endroits sombres ou pour des arrêts d’urgence.

5. Les matériaux

Au moment de sélectionner votre bouton poussoir, regardez aussi les matériaux de fabrication. Ces produits peuvent être fabriqués en plastique, métal, caoutchouc, voire inox pour les plus robustes.

• Le plastique est léger, économique et largement utilisé dans les appareils domestiques.
• Le métal ou l’inox sont plus résistants, parfaits pour des environnements extérieurs ou exposés à de la poussière ou à de l’humidité.

6. L’ergonomie et le design

Forme, couleur, texture… Les boutons poussoirs se déclinent dans une grande variété de styles. Certains sont plats, d’autres bombés, certains ont une surface lisse, d’autres texturées pour faciliter la prise en main.

Les formes aussi peuvent avoir un sens : un bouton en forme de champignon rouge est souvent un arrêt d’urgence, tandis qu’un bouton rond ou carré peut commander une fonction classique ou un allumage.

7. Le mode de connexion   

Selon les modèles, la connexion électrique peut se faire de différentes façons :

• Par cosses plates (Faston) : faciles à brancher, souvent utilisées en série ;
• Par bornes à vis : fiables, faciles à démonter ;
• Avec fils déjà connectés, pour un montage encore plus simple ;
• À souder, pour les circuits électroniques ;
• Avec connecteurs rapides, qui s’enclenchent sans outil.

Choisissez le système qui convient le mieux à votre boîtier et à votre niveau de bricolage.

8.  Résistance aux conditions extérieures

Si votre bouton poussoir est destiné à un usage en extérieur ou dans un environnement poussiéreux, humide ou exposé à des chocs, pensez à vérifier :

• L’indice IP (Indice de Protection) : plus il est élevé, mieux le bouton est protégé contre la poussière et l’eau. Pour un usage en extérieur ou dans une pièce humide, privilégiez des boutons IP65 ou plus.
• L’indice IK (Indice de résistance) : il mesure la résistance aux chocs. Si le bouton risque d’être exposé à des coups ou à des manipulations répétées (dans un garage, un atelier ou un lieu public, par exemple), optez pour un modèle IK08 ou IK10.
• La température de fonctionnement : certains boutons sont conçus pour résister à des chaleurs élevées ou à des températures très basses. Vérifiez les limites indiquées si vous installez le bouton dans un endroit non chauffé, proche d’un moteur ou à l’extérieur.

9. Les fonctionnalités supplémentaires

Selon vos besoins et l’usage envisagé, certaines fonctionnalités peuvent être nécessaires, par exemple :

• Les boutons à voyant lumineux : une petite LED intégrée permet de savoir si le bouton est activé ou si le circuit est sous tension. Idéal dans les endroits sombres ou pour visualiser l’état d’un appareil d’un simple coup d’œil.
• Les boutons tactiles : au lieu d’un mécanisme à ressort classique, ils détectent simplement le contact du doigt, comme un écran tactile. Parfaits pour les designs modernes et les surfaces planes.
• Les modèles antivandales : en inox, avec une forme affleurante et solide, ils sont conçus pour résister à une utilisation intense ou aux dégradations, notamment dans les lieux publics ou les zones à forte affluence.
• Les boutons d’arrêt d’urgence : souvent rouges et de grande taille, avec un système de verrouillage rotatif ou à clé, ils sont conçus pour interrompre immédiatement un système en cas de danger.

10. La durée de vie

La durée de vie d’un commutateur à bouton-poussoir dépend, entre autres, de la qualité des matériaux, de la fréquence d’utilisation et des conditions dans lesquelles il est utilisé.

Elle est généralement exprimée en nombre de pressions :

• Pour un usage classique, certains modèles supportent plusieurs centaines de milliers de cycles.
• Pour un usage plus intensif (dans l’industrie ou les lieux publics notamment), des modèles plus robustes peuvent dépasser 10 millions de pressions.

Vous l’avez compris, le choix d’un bouton poussoir dépend surtout de ce que vous voulez en faire : allumer une lumière, lancer un appareil, déclencher une alarme ou arrêter un système… Mais aussi de l’endroit où il sera installé, intérieur, extérieur, atelier, véhicule… et de vos attentes en matière de sécurité, d’esthétique et de confort d’utilisation.